EPSU soutient le vote pour le NON lors du référendum à Thessalonique
Communiqué de presse – 14 mai 2014
La FSESP (EPSU) soutient le vote pour le NON lors du référendum de l’eau à Thessalonique et demande à Suez environnement d’en respecter le résultat
- Référendum du 18 mai 2014 à Thessalonique sur l’avenir de la compagnie de l’eau
- Campagnes de la coalition locale pour voter NON à la privatisation, NON à la reprise d'entreprise
- Une équipe internationale d'observateurs suivra le référendum
- Le gouvernement grec et la multinationale française Suez Environnement sont priés de respecter les résultats
Le gouvernement grec veut vendre la compagnie des eaux et de l'assainissement de Thessalonique. Il espère ainsi gagner de l'argent pour réduire la dette de l'État. La privatisation des entreprises publiques fait partie de l'accord entre la troïka et le gouvernement grec. Cela a été bien accueilli par le ministre des Finances néerlandais Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe. Une large coalition de groupes et notamment les syndicats et l'Eglise orthodoxe grecque locale s'y oppose. Ils soulignent que les services publics tels que l'approvisionnement en eau potable doivent être livrés par une entreprise publique, ce qui constitue la meilleure garantie pour assurer la qualité, des services sûrs et abordables sous contrôle démocratique. L'eau n'est pas une marchandise. La coalition a initié un référendum local dans lequel les gens seront invités à voter oui pour maintenir l'entreprise publique. Le référendum a lieu le 18 mai. Les syndicats et autres groupes sociaux affrontent le gouvernement national, ses partisans dans les médias ainsi que l’avidité de Suez Environnement, la multinationale française qui veut reprendre la Compagnie des Eaux Thessalonique afin de faire des profits.
Pour surveiller ces élections, la FSESP soutient une équipe internationale d'observateurs venant d’Autriche, de Bulgarie, de France, d’Allemagne, d’Italie, des Pays-Bas et de Suède. Ils veilleront à ce que le vote ne soit pas entravé et ait lieu de manière équitable.
Rappelant un appel international d'un groupe de syndicats, de groupes sociaux et de militants pour l'eau, Jan Willem Goudriaan de la FSESP affirme: "Nous voulons que Suez Environnement respecte les résultats du référendum. Ne pas le faire pourrait entacher son image, montrer que ses politiques de responsabilité sociale ne sont qu’une vitrine et ses déclarations de respect pour les communautés locales un mirage. Cela pourrait provoquer des années de contestation au niveau local".
Pour souligner ces points, des manifestations auront lieu le 15 mai à Paris, siège de la compagnie.
Suite à des sondages d'opinion montrant que plus de 70% de la population, soutenue par différents partis politiques, est contre la vente, d'autres entreprises comme la compagnie des eaux publique israélienne Mekorot n'ont plus montré d'intérêt. Goudriaan remet en question la légalité de la procédure: "Si le référendum est positif, le gouvernement grec devrait arrêter le processus de privatisation. Comme il ne reste qu'un seul soumissionnaire, le peuple grec n’obtiendra pas un prix correct et sera volé de sa compagnie".
Une large coalition s’oppose de la même façon à la vente de la Société Athénienne des eaux. Elle a été retardée en raison de questions techniques et juridiques.
Pour plus d’information: Pablo Sanchez, psanchez (at) epsu.org - 0032 (0) 474 62 66 33