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Résumé technique de l’exploitation aurifère à Skouries

Category: Focus par pays et ville
Créé le dimanche 14 janvier 2024 12:19

Comité de lutte de Megali Panagia, 14 janvier 2024

L'extraction et la métallurgie de l'or, ainsi que l'industrie minière en général, constituent l'une des activités les plus polluantes au monde, avec des effets immédiats et à long terme sur l'environnement naturel et sur l'homme. Dans ce rapport, certaines caractéristiques de base de l'extraction et de la métallurgie de l'or seront développées, aussi brièvement que possible, afin d'illustrer ce qu'est l'extraction de l'or, comment elle est effectuée et quels sont ses effets. En même temps, quelques données sur le projet Eldorado Gold d'extraction d'or et de métallurgie à Skouries seront mises en évidence. Le document fournit également une chronologie reliant le plan d'investissement initial au nouveau plan d'investissement convenu avec le gouvernement grec. 

Accaparement des terres

Tout d'abord, les sociétés exploitant une mine d'or s'approprient les terres. Dans ce cas, une vaste zone de forêt publique, d'une superficie d'environ 31 700 hectares (ou 317 km²), est réservée exclusivement au projet minier. Cela signifie que la société minière a des droits miniers exclusifs sur toute autre activité, par exemple l'exploitation forestière, l'apiculture, l'agriculture, ainsi que les programmes de recherche publique ou les fouilles archéologiques. Mais cela signifie également que la société peut exploiter elle-même le bois. 

Déforestation

Pendant ce temps, la déforestation et le défrichement de la végétation se poursuivent à grande échelle. Les forêts qui entourent le projet minier de Skouries sont précieuses. Situées à proximité de zones peuplées, elles protègent des eaux de ruissellement et alimentent des sources d'eau potable. Ces forêts sont l'habitat d'une grande variété de faune et d'espèces indigènes "clés". Elles sont des exemples vivants des écosystèmes forestiers primaires d'Europe.

Routes supplémentaires

Un vaste réseau de routes est nécessaire pour le transport. Afin de faciliter le projet de Skouries, il est prévu de construire des centaines de kilomètres de nouvelle route asphaltée à travers les terres forestières, en interconnexion avec le réseau routier provincial existant. Un grand nombre de véhicules lourds traverseront ce réseau chaque jour, endommageant davantage la forêt et créant des embouteillages sur les réseaux routiers existants. D'autres conséquences seront les niveaux de poussière et de bruit dans les zones habitées. 

Déchets miniers 

Les sociétés minières ont besoin d'un endroit où déverser leurs déchets. Des barrages devront être construits afin de créer des bassins pour stocker les déchets liquides issus du processus métallurgique. Les barrages sont généralement construits avec des déchets solides issus du processus métallurgique, et les bassins, appelés bassins de décantation, resteront en place longtemps après la fin de l'exploitation minière et le départ des sociétés minières. Dans le cas du projet d'investissement de Skouries, les bassins de décantation doivent être situés à l'endroit où se trouvait autrefois l'un des arbres de la forêt vierge, dont le tronc avait un diamètre de 1,5 m. La capacité de dépôt des bassins de décantation sera d'environ 65 millions de mètres cubes et le mur du barrage aura une hauteur de 140 m, ce qui signifie qu'environ 51 millions de mètres cubes de déchets miniers solides seront utilisés. 

Mine à ciel ouvert 

Une fois que toutes les infrastructures nécessaires ont été construites, l'exploitation minière peut commencer. Dans le cas de Skouries, le projet est basé sur l'exploitation minière à ciel ouvert. Il s'agit d'une technique qui consiste à creuser un cratère en forme de cône d'un diamètre de plusieurs centaines, voire milliers de mètres, à l'aide d'explosifs TNT. L'exploitation à ciel ouvert sera suivie d'une exploitation souterraine. La quantité totale de terre à extraire est d'environ 175,8 millions de mètres cubes, la taille du cratère sera d'environ 1 Κm et la profondeur totale de l'extraction en surface et souterraine sera de 900 mètres. Les émissions de poussières provenant du dynamitage, des véhicules et d'autres activités atteindront probablement 3,116 t/h.

Processus métallurgique 

Le processus métallurgique se déroulera sur le site, parallèlement à l'exploitation minière. Des camions-bennes géants transporteront la roche extraite vers les installations métallurgiques, où elle sera broyée en une fine poudre. Cette poudre sera transférée dans de grandes cuves de flottaison, où le concentré d'or ou l'alliage pur (Dore 99% Au) pourra être extrait en plusieurs étapes, à l'aide de réactifs chimiques. Sur les 175 millions de mètres cubes qui seront extraits, la concentration moyenne en or n'est que de 0,4 g/t, de sorte qu'un énorme volume de résidus solides se retrouvera dans les bassins de décantation et les barrages. Il va sans dire que ces déchets seront contaminés par les composés chimiques toxiques utilisés dans le processus d'extraction de l'or. La présence de cyanure et de ses composés dans la métallurgie de l'or a des effets mortels sur les êtres vivants et son utilisation potentielle a été l'un des principaux arguments contre les projets de mine d’or, tant à Olympiada dans le passé que dans la lutte en cours à Skouries. En Grèce, l'utilisation du cyanure est en fait interdite. 

Ce n'est donc pas un hasard si, dans sa proposition d'investissement initiale pour Skouries, la société a promis une méthode soi-disant révolutionnaire, sans cyanure, pour la métallurgie de l'or, appelée "flash-smelting", une technique qui a finalement été abandonnée dans l'accord actualisé parce qu'elle n'était pas réalisable.

Accaparement de l'eau 

Le processus qui précède tout le reste est l'assèchement de l'aquifère sous-jacent. C'est une raison majeure de la mobilisation et de l'opposition de la population locale au projet de Skouries. Il faut d'abord se débarrasser de l'eau car il est impossible de creuser un trou dans l'eau et il est impossible de travailler avec de l'eau superficielle dans les installations. La société minière vient donc d'abord pour les terres, mais aussi pour l'eau. Dans le plan minier actualisé, la société minière a un pouvoir absolu sur l'eau de la région, en particulier elle pourra détourner, pomper et utiliser autant d'eau qu'elle en a besoin. 

À Skouries, l'exploitation minière s'est déroulée à une échelle réduite pendant de nombreuses années. Néanmoins, l'assèchement de la montagne de Skouries est un processus continu auquel toutes les sociétés minières ont contribué, mais qui s'est intensifié aujourd'hui. La canalisation des eaux souterraines avant le drainage par des tunnels et un grand nombre de forages sont nécessaires. Les dizaines de puits de forage autour du périmètre du site minier atteindront jusqu'à 140 mètres sous le niveau de la mer. Ajoutez à cela 157 autres forages exploratoires dans la zone minière élargie, et nous parlons de dizaines de kilomètres de forage au total. 

Les principaux aquifères se trouvent dans la forêt de Skouries, ainsi que dans la zone montagneuse plus large au nord-est de la Chalcidique. Plusieurs ruisseaux qui alimentent la plus grande rivière de Chalcidique et un grand nombre de sources qui, malheureusement, s'assèchent progressivement d'année en année sont situés dans cette région. Au cours des deux dernières années, on a constaté une diminution spectaculaire du débit de cinq sources autour du village de Megali Panagia et certaines d'entre elles se sont même taries. L'ironie, c'est que les autorités gouvernementales grecques ont rejeté la faute sur le seul changement climatique lorsqu'on leur a demandé les raisons de ce phénomène. 

Pollution de l’eau 

En réponse aux inquiétudes de la population concernant l'assèchement de la montagne, la société a proposé une autre méthode, tout aussi controversée, appelée "réintroduction forcée" de l'eau dans l'aquifère. Il s'agit de 15 à 16 forages de réinjection autour du périmètre du site, qui seront utilisés pour réintroduire l'eau dans l'aquifère. En d'autres termes, d'une part, les forages de drainage évacueront l'eau de l'aquifère et, d'autre part, les forages de réinjection le rempliront à nouveau d'eau contaminée. 

Un certain nombre de polluants tels que le plomb (Pb), le mercure (Hg), le cuivre (Cu), le manganèse (Mn), le fer (Fe), l'arsenic (As), le cadmium (Cd), le chrome (Cr), le soufre (S), se concentreront dans les eaux souterraines et de surface. Comme alternative à la réintroduction forcée, au cas où cette technique échouerait, la compagnie minière propose de canaliser l'eau vers les ruisseaux adjacents, en supposant que cela contribuera à l'approvisionnement en eau de la région. Il convient de mentionner que de l'arsenic (As) a déjà été détecté dans les eaux souterraines autour de la zone de l'ancienne activité minière.

Stratégie de la société minière 

Les sociétés minières travaillent sur le long terme. Comme nous l'avons déjà mentionné, le temps nécessaire à la création de l'infrastructure minière et métallurgique est long et dépend de divers facteurs, tels que les cours de la bourse et le prix des métaux, la liquidité financière de la société minière, les réponses bureaucratiques, la résistance sociale, etc. L'exploitation minière est un processus à long terme, mais les sociétés minières surveillent la situation dans son ensemble pour trouver le bon moment pour agir. 

À titre d'exemple, la société minière a présenté son plan d'investissement initial en 2006, indiquant son intention d'extraire et d'intégrer verticalement la production par la technique de flash-smelting. Les produits seraient des métaux purs, des alliages d'or, de cuivre et d'autres minéraux. Il est désormais clair que ce procédé sans cyanure a été proposé de manière stratégique, afin d'atténuer les réactions de la communauté locale. Il a également été conçu pour amadouer le gouvernement grec, car cette procédure verticalement intégrée signifierait la production de métaux purs en tant que produits finis, et donc soumis à une "redevance minière" qui rapporterait des recettes à l'État. 

Quelque 13 ans plus tard, en 2019, la société minière conclut un nouvel accord d'investissement révisé avec le gouvernement grec, au motif que l'accord existant est obsolète. Elle réussit ensuite à se faire exempter des obligations et des droits découlant de l'accord d'investissement précédent, relatif à la production intégrée verticalement par flash-smelting. 

Nouvel accord d’investissement et responsabilité publique 

En d'autres termes, la société minière responsable du plus grand investissement depuis des décennies en Grèce est propriétaire d'une immense zone forestière, où elle opère sans pratiquement rendre de compte, n'ayant rempli que peu de ses obligations initiales. Alors que l'obligation de démarrer l'exploitation minière en 2009 n'a pas été respectée, la société est encore exemptée de ses responsabilités initiales, tandis que l'État grec assume encore plus d'obligations en ratifiant un nouvel accord en toute "bonne foi". Ce terme revient souvent dans le nouvel accord et a suscité beaucoup d'inquiétude. Un article séparé de l'accord examinera ce que cela signifie. 

Le protocole d'accord et de coopération (sic) entre la compagnie minière et le département grec d'archéologie est un exemple de la façon dont la "bonne foi" fonctionne. La société a déjà annoncé l'existence de trois sites archéologiques à l'emplacement du futur cratère et autour du site principal. Dans le mémorandum, le département d'archéologie s'engage, en cas de découvertes archéologiques, à respecter le calendrier de mise en œuvre du projet de la société ; si l'État ne respecte pas le calendrier du projet, il s'agira d'un "événement de responsabilité publique". Ce terme a également suscité beaucoup d'inquiétude au sein de la communauté et signifie que le gouvernement grec, dans certains cas de violation de l'accord, doit entreprendre une série d'actions afin de remédier à la violation. S'il n'y parvient pas, il doit indemniser l'entreprise. Toutes les licences et tous les permis délivrés par l'État grec tombent également sous le coup de la clause de "responsabilité publique". 

Les gens sont des pions et les lois ne sont là que pour être contournées. La société minière a toujours considéré l'emploi comme un moyen de pression sur la communauté locale. Cela a déclenché des conflits entre les citoyens du village de Megali Panagia, ce qui a conduit à la rupture du tissu social, une blessure qui n'est pas encore cicatrisée. Des offres d'emploi ciblées ont été faites à certaines personnes au cours des premières années de l'entreprise, afin de créer un climat positif. Alors que dans son accord initial avec l'État grec, l'entreprise s'était engagée à embaucher 90 % de sa main-d'œuvre au sein des communautés locales, dans le nouvel accord, elle ne donnera la priorité à la population locale par rapport aux non-locaux qu’à condition qu'ils aient les compétences requises. 

Dégradation sans précédent des droits du travail 

Le nouvel accord prévoit une dégradation sans précédent des droits du travail établis. Par exemple, les grèves sont désormais considérées comme un cas de force majeure, au même titre que les tremblements de terre, les phénomènes météorologiques extrêmes, les guerres, les actes de terrorisme, etc. Les manifestations non pacifiques sont également considérées comme un cas de force majeure et, si elles ont lieu, la société aura à nouveau le droit de suspendre ses obligations. 

En septembre 2023, la société minière a annoncé trois licenciements de représailles à la suite des tentatives de syndicalisation des travailleurs. Les travailleurs se sont alors mis en grève. Depuis la ratification du nouvel accord en 2019, des centaines de travailleurs ont été licenciés. Il est déjà clair pour eux que l'avenir n'est pas aussi radieux qu'initialement promis. 

Résolution des litiges devant les tribunaux d’arbitrage internationaux 

Alors que le droit de grève et de manifestation est bafoué, la société, contrairement aux pratiques habituelles, bénéficie d'un statut sans précédent, intouchable, puisque la résolution des litiges avec l'État grec ne relèvera plus de la compétence des tribunaux grecs, mais sera confiée à des tribunaux d'arbitrage internationaux. La société est également protégée des regards indiscrets, puisque des accords de confidentialité entre elle et l'État grec doivent être signés. Il est également important de souligner que les inspections environnementales doivent être effectuées par des auditeurs indépendants, mais que ceux-ci seront engagés par la société elle-même. Le nouvel accord comprend également des clauses prévoyant de nouvelles exonérations fiscales pour la société, au motif qu'elle est financée par des capitaux étrangers, sur la base d'un cadre juridique douteux - mais néanmoins existant - également utilisé pour les exonérations fiscales des armateurs grecs et le programme Golden Visa. Des notes du Comité de lutte de Megali Panagia décrivent le financement de la société minière par des capitaux étrangers, y compris par la BERD

En conclusion, avec le niveau d'influence sans précédent que l'entreprise a atteint, il n'est pas faux de dire que les communautés locales se sont retrouvées comme prises en otage. 

L'eau de Thessalonique et d'Athènes à nouveau entre les mains de l'État

Category: Focus par pays et ville
Créé le jeudi 27 juillet 2023 16:05

27 juillet 2023

Aujourd'hui, le gouvernement grec a appliqué la décision 8/2023 du comité de conformité du Conseil d'État en légiférant sur la sortie d'EYATH du Superfund et sa restitution à l'État.

Avec un amendement de 12 lignes, l'eau de Thessalonique retourne à la gestion de l'État, comme l'a toujours stipulé la Constitution. 

En 2011, le Fonds hellénique de privatisation (TAIPED) a été créé et EYATH - EYDAP ont été incluses dans ce fonds pour être vendues. Une lutte a été lancée pour que l'eau, en tant que bien commun, reste sous contrôle public.

En 2023, après des dizaines de mobilisations, un référendum grandiose sur l'eau, la transformation du Fonds hellénique de l'eau en Superfonds et cinq décisions du Conseil d'État, les plus grandes compagnies d'eau du pays sont rendues à l'État.

En juillet 2022, un amendement a été déposé par lequel le gouvernement a annulé les décisions 190/2022 & 191/2022 du Conseil d'État pour la sortie d'EYATH- EYDAP du Superfonds, un amendement qui était un dévoiement anti-démocratique.

Cette décision a été suivie par les décisions 7 et 8/2023 (mars 2023) du Comité de conformité du Conseil d'État, qui ont contraint le gouvernement à retirer son projet de dévoiement antidémocratique.

Le 2 avril 2023 à minuit, après le concert pour l'eau sur la place Aristotelous à Thessalonique (30 000 spectateurs), les premières déclarations sur l'application des décisions du Conseil d'État ont été faites par les représentants du gouvernement.

Le gouvernement a été contraint de se conformer aux décisions du Conseil d'État et à la volonté de millions de citoyens.

Cependant, nous ne pouvons pas nous réjouir dans une situation où le pays est en train littéralement de brûler, où les pilotes de canadair et les passagers des trains sont sacrifiés au nom du "moins d'État", où l'énergie et tous les biens publics ont été privatisés et où la logique du "laisser aller" est en train de devenir la norme.

Que la lutte pour l'eau devienne un exemple pour reprendre en mains nos vies et notre terre.

Aujourd'hui, un grand cycle se termine; nous nous préparons pour les prochains cycles qui sont déjà là, les PPP, la réglementation de l'eau, les robinets publics.

Merci à chacun d'entre vous qui, tout au long de ces 12 années, a cru, soutenu, combattu, lutté, été frustré, fatigué, encouragé et finalement récompensé avec nous. Sans chacun d'entre vous, l'eau serait entre les mains du secteur privé. 

La justice de la lutte vous a pris beaucoup,
Mais la vie, comme un post-partum, a fait naître l'espoir.
(paroles d'une chanson de lutte grecque) 

Ce texte est la traduction française de
l'annonce sur le site du syndicat des travailleurs d'EYATH 

L'inclusion de EYDAP et EYATH dans le Superfond est inconstitutionnelle selon le 4e département du Conseil d'État grec

Category: Communiqués de presse
Créé le mardi 16 juin 2020 15:00

16 juin 2020

Par deux décisions historiques, juridiques et politiques majeures (1223/2020 et 1224/2020), le 4e département du Conseil d'État a déclaré inconstitutionnelles les dispositions de la loi 4389/2016, qui transférait la majorité (50,003%) des actions de EYDAP (Société des eaux d’Athènes) et EYATH (Société des eaux de Thessalonique) dans la "Hellenic Holdings and Property Company SA" (Superfond).

Les conseillers du 4e département du Conseil d'État ont décidé à l'unanimité que les allégations des parties requérantes (Syndicat des travailleurs EYATH et Fédération des travailleurs EYDAP) sur les dispositions de l'article 191 de la loi 4389/2016 sont fondées. Le conseil de surveillance de l'EESYP (Superfond), viole l'article 28 par. 2 de la Constitution et il est souligné que, selon la loi 4389/2016, après le transfert des actions à l'EESYP, le contrôle de EYDAP et de EYATH n’est plus du ressort de l'État grec et est tombé entre les mains de la Commission européenne et du mécanisme européen de stabilité, par l'intermédiaire de leurs membres présents dans le conseil d'administration de l'EESYP.

Cette décision du 4e département du Conseil d'État (qui, en raison de son importance, a été renvoyée à la session plénière du Conseil d’État pour un jugement final) est une grande victoire pour les travailleurs de EYDAP et EYATH, les citoyens et les mouvements pour l'Eau Publique. Une deuxième victoire après la décision 1906/2014 de la Session Plénière du Conseil d’État qui avait jugé inconstitutionnelle la transformation de EYDAP en société privée, et avait forcé le re-transfert de la majorité des actions du Hellenic Republic Asset Development Fund à l'État.

Cette décision du 4e département du Conseil d'État est un effondrement de la politique des mémorandums et des gouvernements qui l’ont appliquée, et surtout celui de SYRIZA, qui malgré les réactions, a procédé à l'inclusion de EYDAP et EYATH dans le Superfond par la loi 4389/2016, avec l'argument pourri - comme l'a prouvé le 4e département du Conseil d'État -, "que le contrôle des deux sociétés reste à l'État, puisque le Superfond est contrôlé par l'État". Il convient de mentionner ici pour mémoire que les conseillers juridiques du ministre des finances de l'époque, M. Tsakalotos, mais aussi (malheureusement) M. Benisis à l’époque PDG de EYDAP, étaient intervenus dans le procès devant le Conseil d’État contre l'appel des travailleurs de EYDAP et de EYATH.

Cette décision du 4e département du Conseil d'État intervient au moment où le gouvernement de la Nouvelle Démocratie tente de privatiser l’accès à l’eau et à l’assainissement. En fait, le ministre des infrastructures, M. Karamanlis (mais aussi le directeur de EYDAP, M. Sachinis), utilise actuellement les mêmes arguments que ceux des partisans de l'adhésion de EYDAP au Superfond : EYDAP serait sous le contrôle de l'État, l’accès à l’eau et à l’assainissement n'est donc pas privatisé quand le service est délivré aux particuliers par le biais d’un PPP.

Le mouvement pour l'eau publique remporte la seule victoire de la décennie contre les dispositions des mémorandums, mettant ainsi des obstacles substantiels à toute tentative de privatiser directement ou indirectement les biens publics et les services d'approvisionnement en eau, "droit humain fondamental essentiel à la pleine jouissance de la vie et de tous les droits humains".

Parce qu'ils prouvent une fois de plus que seule la bataille qui n'est pas livrée est perdue, les travailleurs de EYDAP et les citoyens d'Athènes doivent continuer à être unis dans la seule juste voie que nous avons tracée :

  • Accès à l’eau et à l’assainissement en toute transparence
  • Pas de PPP dans la gestion du cycle de l'eau
  • EYDAP entreprise publique au service de la société sans intérêts privés (Superfond, Paulson et autres)

Traduction du communiqué de presse de SEKES-EYDAP

Suez et la privatisation de EYATH

Category: Vidéos
Créé le samedi 2 juin 2018 21:21

La Web TV grecque MyPortal.gr a réalisé une interview de Fabrice Rossignol, directeur de Suez pour l'Italie, l'Europe Centrale et l'Europe de l'Est.

Durant cette interview, Fabrice Rossignol explique pourquoi Suez est intéressé par la privatisation de EYATH, la société des eaux de Thessalonique et sous quelles conditions. Un exercice de haute voltige...

En voici quelques extraits :

Réponse à la question 1 - Suez possède déjà 5,46% de EYATH, êtes-vous intéressé à acheter les 24% restants qui sont aux enchères ?

Déclaration d'organisations et mouvements pour une gestion coopérative de l'eau à Thessalonique par les citoyens

Category: Focus par pays et ville
Créé le jeudi 22 mars 2018 12:44

 

Citoyens de Thessalonique,

alors que les processus de privatisation de l'eau (EYATH, EYDAP) sont à nouveau en marche,
alors qu'il est clairement perçu que l'attribution de nos affaires à des tiers (partis politiques, gouvernements et pouvoirs de toutes sortes) ne peut apporter de solutions au bénéfice de tous,
il est temps pour nous de réaliser que si nous ne mettons pas la gestion de l'eau entre les mains des citoyens eux-mêmes, personne ne nous sauvera !

Le point sur l'eau en Grèce

Category: Focus par pays et ville
Créé le mercredi 24 janvier 2018 16:21

Thessalonique, le 24 janvier 2018

Le 15 janvier, le Parlement grec a voté une loi pour adopter la 3ème évaluation de la Troïka. Entre autres, la loi inclut le transfert des sociétés de distribution d'eau (51%) directement au Superfund. Lorsque le Superfund a été créé, l'idée était que toutes les sociétés publiques seraient transférées à une société holding qui serait une filiale du Superfund. En fait, le nouveau scénario est pire que le précédent.

Un jour seulement après le vote au parlement, TAIPED (HRADF) a annoncé l'actualisation de ses projets de privatisation, dont 24% d'EYATH (société des eaux de Thessalonique) et 11% d'EYDAP (société des eaux d'Athènes). Depuis le 3ème mémorandum, il était prévu de vendre 23% d'EYATH; qui est maintenant devenu 24%, laissant le public avec seulement 50% + une action.

En septembre 2016, le Syndicat des travailleurs d'EYATH a poursuivi la Cour Suprême pour la création du Superfund et le transfert d'EYATH à ce dernier. Cette affaire sera jugée à la fin du mois de février. Maintenant, nous cherchons à savoir si le recours 2016 est cohérent avec le transfert qui a eu lieu le 15 janvier ou si nous avons besoin d'un nouveau recours!

Les moyens indirects de privatisation des services d’eau en Grèce

Category: Focus par pays et ville
Créé le dimanche 11 juin 2017 18:19

Le lundi 22 mai 2017, a été publiée dans le Journal Officiel, une décision ministérielle très attendue intitulée: Approbation des règles générales sur l'établissement des coûts et la tarification des services d'eau. Méthodes et procédures pour le recouvrement des coûts dans les services d'eau.

La décision approuve, avec quelques petites modifications, une proposition mise en consultation publique en août 2016, contre laquelle des critiques et des réserves ont été publiquement exprimées par SaveGreekWater, ainsi que par plusieurs autres parties intéressées.

Cette décision (n° 135275, GG Β1751) oblige désormais les usagers des services d'eau à payer pour le recouvrement des coûts desdits services. L'eau est devenue une marchandise; les opérateurs fournissant les services d’eau ne se différencient plus des entreprises privées à la recherche de profits et d’accumulation du capital, bien que les services d’eau soient considérés comme des services publics.

Comment le nouveau Super-Fonds grec affecte les services de l'eau

Category: Focus par pays et ville
Créé le samedi 21 mai 2016 13:01

Avec ce communiqué de presse, SaveGreekWater essaie de rechercher quelles conséquences aura le projet de loi qui doit être adopté, sur les services de l'eau à Thessalonique (EYATH) et Athènes (EYDAP).

Comme John Locke, l'un des penseurs des Lumières, nous estimons que «les actions des hommes sont les meilleurs interprètes de leurs pensées». Après avoir adressé cette citation à ceux qui exercent le pouvoir ainsi qu’à ceux qui devraient les contrôler, nous considérons que l'une de nos «actions» devrait être d'informer nos concitoyens.

Dans un effort pour percer le vacarme des déclarations mensongères et dénoncer les dérives qui constituent aujourd'hui la «sphère publique» grecque, nous essayons avec ce communiqué de presse de rechercher quelles conséquences aura le projet de loi qui doit être adopté, sur les services grecs de l’eau; en effet, EYATH et EYDAP sont tous deux mentionné dans un article de l’annexe D du projet de loi qui établit, entre autres, un «Super-Fonds», intitulé Société grecque des Actifs et Participations S.A. (HCAP). 

Dans le projet de loi (article 198), EYATH et EYDAP apparaissent parmi les sociétés publiques qui seront transférés dans leur intégralité à EDHS (Société de Participations publiques S.A.) dans "une prochaine période de temps"; EDHS étant créé par ce même projet de loi et décrit comme l'une des filiales du nouveau Super-Fonds.

Critique de l'économie politique de l'eau et alternative collaborative

Category: Rapports et publications
Créé le vendredi 5 septembre 2014 22:22

Selon que l'on considère l'eau, et en général, l'accès à l'eau et l'assainissement, comme un bien commun, un bien social et un droit humain fondamental, ou à l'opposé, comme une marchandise et/ou un moyen permettant d'imposer les citoyens, la politique de gestion sera différente: elle sera privée, publique ou sociale, et reposera ou non sur la participation démocratique des citoyens et des travailleurs[1].

La gestion privée de l'eau existe dans le monde entier et ses conséquences sont maintenant connues: dégradation de la qualité de l'eau, augmentation des fuites d'eau, détérioration des infrastructures et augmentation des prix[1][2]. Les conséquences de la gestion publique, sociale ou communautaire, fondée sur la coopération entre les collectivités locales ou régionales, les coopératives, les syndicats et autres collectifs communautaires sont également connues: implication effective des citoyens, qualité renforcée des services et prix plus bas[1][3].

Le Président de l’Eurozone et Ministre des finances Néerlandais Dijsselbloem souffre d’une écrasante défaite dans la saga Grecque

Category: Nouvelles diverses
Créé le lundi 30 juin 2014 18:01

Communiqué de presse de l'EPSU

Bruxelles, 30 juin 2014 - La privatisation des entreprises Grecques de l’eau à Athènes et à Thessalonique a été suspendue. Ce sont les nouvelles rapportées aujourd’hui à l’Assemblée générale de la Compagnie des eaux de Thessalonique (EYATH). Les représentants des travailleurs ont applaudi le rapport selon lequel la privatisation en cours de l’entreprise publique est en conflit direct avec la décision du Conseil d’Etat qui a décrété que la privatisation de la Compagnie des eaux Athénienne, souhaitée par le Gouvernement Grec et accueillie par le Président de l’Eurozone et Ministre des finances Néerlandais Dijsselbloem, était illégale. Les travailleurs, leurs syndicats et une large coalition de mouvements sociaux avaient déjà organisé avec succès un referendum dans lequel 98% des voix de près de 220 000 personnes avaient dit NON à la privatisation, le 18 mai 2014.

Une déclaration de l’agence de privatisation HRADF (ou Taiped) indique que toute décision future de HRADF devra respecter la Constitution Grecque et la volonté du peuple. Suez et Mekorot n’ont pas encore présenté d’offre. C’est un signe de la nature juridique incertaine et de la réticence à s’engager dans une bataille locale prolongée avec les syndicats, les mouvements sociaux et les hommes politiques, qui ont tous soutenu le referendum.

Lettre aux postulants à l'achat d'EYATH après le référendum à Thessalonique

Category: Communiqués de presse
Créé le mercredi 21 mai 2014 19:40

Bruxelles, le 22 mai 2014

Aux sociétés postulant à l'achat d'EYATH, la Société de Thessalonique pour l'Eau et l'Assainissement:

Le peuple de Thessalonique a parlé, s'il vous plaît retirez votre offre

Une fois encore, nous vous écrivons pour exiger que vous retiriez votre offre pour l'achat d'EYATH, la Société de Thessalonique pour l'Eau et l'Assainissement. Le 18 mai, les citoyens de Thessalonique ont clairement exprimé leur forte opposition à la privatisation de la société publique de l'eau dans une consultation populaire. Le Non à la privatisation a recueilli le suffrage de 98% de 218000 votants.

Le gouvernement grec panique et menace d'arrêter les organisateurs du référendum sur l'eau à Thessalonique

Category: Nouvelles diverses
Créé le dimanche 18 mai 2014 10:11

La tentative du gouvernement grec de contrecarrer le référendum contre la privatisation de l'eau, en le qualifiant d'illégal, est un défi et montre le profond mépris du gouvernement pour les institutions démocratiques.

Les habitants de Thessalonique auront l'occasion de participer à une expérience unique dans une démocratie, ce dimanche, puisqu'ils sont invités à voter pour un référendum non officiel sur la privatisation de l'eau de la ville en déposant leurs bulletins de vote devant les bureaux de vote lors des élections municipales. Ce référendum a été approuvé à l'unanimité par toutes les municipalités qui composent la région de la deuxième ville du pays.

Mais le gouvernement en a décidé autrement: dans une circulaire adressée au procureur de Thessalonique, le ministre de l'intérieur demande au procureur de faire arrêter quiconque utilisera les registres officiels pour le référendum concernant la privation.

Lire la suite sur le site de Okeanews

right2water condamne le gouvernement grec pour entrave au référendum sur l'eau

Category: Communiqués de presse
Créé le samedi 17 mai 2014 10:49

Hier (17 mai 2014), le gouvernement grec, par une circulaire du Ministre de l'Intérieur G. Michelakis, a déclaré « illégal » le référendum sur l'eau en menaçant d'arrêter les organisateurs pour entrave au processus électoral (les élections locales se déroulant aujourd'hui même).

Les organisateurs de ce référendum qui avait été annoncé lors d'une réunion publique du mouvement « SOS eau », alors même que se déroulait l'audition pour l'initiative citoyenne européenne « right2water » le 17 février 2014, ont fait savoir qu'ils continueraient, même s'ils devaient courir le risque d'être arrêtés par la police. Les 11 maires de la région métropolitaine soutiennent le référendum et ont dénoncé dans des termes forts l'attitude du gouvernement. Cette attitude est indigne de la part de la Présidence de l'Union européenne, qui s'enorgueillit d'être le berceau de la démocratie.

Le référendum demande à la population de Thessalonique si elle souhaite que la compagnie d'eau locale EYATH passe dans des mains privées.

EPSU soutient le vote pour le NON lors du référendum à Thessalonique

Category: Communiqués de presse
Créé le mercredi 14 mai 2014 12:40

Water

Communiqué de presse – 14 mai 2014

La FSESP (EPSU) soutient le vote pour le NON lors du référendum de l’eau à Thessalonique et demande à Suez environnement d’en respecter le résultat

  • Référendum du 18 mai 2014 à Thessalonique sur l’avenir de la compagnie de l’eau
  • Campagnes de la coalition locale pour voter NON à la privatisation, NON à la reprise d'entreprise
  • Une équipe internationale d'observateurs suivra le référendum
  • Le gouvernement grec et la multinationale française Suez Environnement sont priés de respecter les résultats

Solidarité avec les militants de Thessalonique

Category: Focus par pays et ville
Créé le mercredi 16 avril 2014 22:19

Nos amis grecs et les militants de Thessalonique ont besoin de notre aide et de notre solidarité pour que l’eau reste dans les mains du public !

À Thessalonique une lutte contre la privatisation de l'eau est en cours. EYATH, la société publique d’eau et d'assainissement de Thessalonique, va être vendue dans le cadre du programme d'austérité de la Troïka (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne et FMI).

Le projet de privatisation des services d'eau a soulevé une large résistance à Thessalonique. Dans le but de donner la parole aux citoyens, une assemblée générale du collectif SOS te nero (Sauvons notre eau) a décidé d'organiser un référendum populaire sur la privatisation de l'eau, qui se tiendra le dimanche 18 mai 2014, en même temps que le premier tour des élections locales.

"Ce référendum a un caractère populaire, et découle essentiellement de la volonté des citoyens de faire connaître leur opinion sur la gestion future des services publics de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement". (Association régionale des municipalités de Macédoine centrale, décision unanime du Conseil concernant le référendum local sur la privatisation de EYATH, 14 Mars 2014)

Le référendum est non contraignant, mais il est prévu que les investisseurs respectent le résultat du référendum s’il dit qu'ils ne sont pas les bienvenus.

Réponse du mouvement grec pour l'eau à Suez

Category: Focus par pays et ville
Créé le mercredi 19 février 2014 10:37

Une conférence de presse a été récemment donnée à Thessalonique par Diane D'Arras, vice-président exécutif senior de Suez Environnement - section Eau Europe Occidentale. Par cette réponse publique, le mouvement grec pour l'eau souhaite commenter ce qui a été dit afin de favoriser le débat public sur la question.

Chère Diane,

Tout d’abord, nous souhaitons déclarer que ce qui suit est basé sur ce que vous avez dit et répondu à la conférence de presse qui s’est tenue récemment à Thessalonique, tel que cela a été rapporté par la presse et les médias présents.

Malgré la tradition démocratique de votre pays natal et contrairement à vos déclarations à ce sujet, le fait que seuls certains journalistes et aucun des citoyens intéressés étaient au nombre des invités nous incite à douter que Suez tiendra véritablement compte de l’opinion des citoyens, tel qu’annoncé. D’autant plus que vous avez officiellement invité les membres élus du Conseil municipal à siéger au nouveau Conseil d’administration de la compagnie. Quelqu’un aurait pu poser des questions sur les implications qu’aurait une telle invitation, à part celle de contribuer à un faux sentiment de participation publique et de transparence. Malheureusement aucune de ces questions n’a été posée par les journalistes qui étaient dans la salle, dont le nom de certains figure sur la liste de paie de votre partenaire (HRADF) concernant l’offre d’acquisition TAIPED pour 51% des actions de la compagnie d’eau de Thessalonique (EYATH).

Comment vaincre: la bataille pour l'eau en Grèce

Category: Nouvelles diverses
Créé le jeudi 28 novembre 2013 18:48

Que faut-il pour qu’un mouvement gagne réellement? Les organisateurs de la campagne contre la privatisation de l'eau en Grèce partagent leur histoire et leur stratégie.

Le chemin vers la privatisation de l'eau en Grèce a été ouvert par l'entrée dans le marché boursier en 1999 des deux plus grandes compagnies d'eau, ce qui a conduit à l’arrivée de la multinationale française Suez. Mais c'est maintenant, avec l'accord de prêt entre le gouvernement grec et la troïka des bailleurs de fonds étrangers, que la véritable braderie va avoir lieu. Pour les citoyens assez patients pour lire l'ensemble du document, il y a une clause à la page 682 de la loi 4046/2012 qui inclut clairement dans la longue liste macabre des actifs à privatiser les deux plus grandes entreprises de l'eau de la Grèce, toutes les deux rentables: EYDAP (Athènes et sa région) et EYATH (Thessalonique et sa région).

Le gouvernement grec a des dettes, le gouvernement grec "régule" !

Category: Nouvelles diverses
Créé le samedi 12 octobre 2013 08:32

EYDAP

Désirant vendre EYDAP bon marché, le gouvernement grec est en train d'essayer de supprimer plus de 700 millions d'euros de dettes à l'entreprise. Le conseil d'administration de l'entreprise (contrôlé majoritairement par le gouvernement) abordera cette question dans la réunion des actionnaires (qui doit se tenir en octobre). De cette manière, la valeur de l'entreprise sera diminuée de la somme ci-dessus, la valeur de ses actions diminuera et les acheteurs potentiels pourront l'acquérir pour des queues de cerise.

un article de Argyris Demertzis publié dans le journal grec Eleytherotypia explique l'opération

Lettre aux postulants à l'achat de l'eau de Thessalonique

Category: Communiqués de presse
Créé le lundi 1 juillet 2013 11:22

La lettre ci-dessous (rédigée avec le mouvement de Thessalonique) a été envoyée aux investisseurs et entreprises qui souhaitent prendre part à la privatisation de la société des eaux de Thessalonique. Nous leur demandons de retirer leur offre puisqu'ils ne sont pas souhaités à Thessalonique. C'est un moyen simple et concret de soutenir les syndicats, les collectivités locales et le mouvement social en Grèce.

Nous ne voulons pas de vous à Thessalonique.

Merci de retirer votre offre d’achat.

Lettre ouverte au peuple français

Category: Focus par pays et ville
Créé le mercredi 13 mars 2013 20:35

Les tyrans ont toujours quelque ombre de vertu. Ils soutiennent les lois avant de les abattre. Voltaire, Catilina, acte I, sc. 5

Français, nos frères !

Le 19 février 2013, votre Président, François Hollande, s’est rendu dans notre capitale, à Athènes. « Notre message envers la Grèce est un message d’amitié profonde, de soutien, de confiance et de croissance », voilà ce qu’a dit votre Président et il appelé les entreprises françaises à investir…investir dans la terre et l’eau.

Hollande et Samaras parlent « d’investir » dans le domaine de la gestion des nappes phréatiques de la Grèce, ressources naturelles, qui sont protégées par la Constitution grecque, et qui n’appartiennent à personne d’entre nous, ni même au Premier Ministre, qui veut en faire commerce.

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