Pétition déposée devant le parlement européen contre les bassines pour irriguer le maïs dans le Marais Poitevin

 

Réserves de substitution pour l’irrigation agricole, une nouvelle menace pour le Marais Poitevin et une violation grave et récurrente du droit européen

Considérant les directives européennes suivantes, et leurs transcriptions en droit français,

  • Directive n°91/676/CEE du 12/12/91 ayant pour objectif de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole, ou Directive Nitrates,
  • Directive n°92/43/CEE du 21/05/92 modifiée concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, ou Directive Habitats,
  • Directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau, ou Directive cadre sur l’Eau - DCE 2000,
  • Directive 2004/35/CE du Parlement européen et du Conseil du 21 avril 2004 sur la responsabilité environnementale en ce qui concerne la prévention et la réparation des dommages environnementaux, ou Directive Dommages Environnementaux,
  • Directive n°2006/118/CE du 12/12/06 sur la protection des eaux souterraines contre la pollution et la détérioration qualitative, ou Directive Eaux Souterraines,
  • Directive n°2008/56 CE du 17/06/08 établissant un cadre d’action communautaire dans le domaine de la politique pour le milieu marin (directive-cadre « stratégie pour le milieu marin »,
  • Directive 2009/147/CE du 30 novembre 2009 prise par l’Union européenne afin de promouvoir la protection et la gestion des populations d'espèces d’oiseaux sauvages du territoire européen, ou Directive Oiseaux,
  • Directive 2020/2184 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2020 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, ou Directive de Qualité de l’Eau Potable

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Lumières et ombres de deux années de gestion publique de l'eau à Terrassa

Traduction en français d'un article du Salto Diario

En décembre 2020, cela fera deux ans que la société publique de gestion des eaux de Terrassa Taigua a pris le relais de la société privée MINA Aigües de Terrassa. Cependant, MINA maintient une partie de son influence par le biais de contrats et de services liés à l'eau, en vigueur aujourd'hui. Ni les délais de l'administration ni les réticences des mouvements sociaux à entrer dans l'institution n’ont permis de mener à son terme le processus de remunicipalisation de l'eau. La négociation de la création et de l'établissement des attributions de la société publique Terrassa Taigua et de l'Observatoire de l'eau de Terrassa n'a pas non plus été menée correctement avec le conseil municipal précédent.

En décembre 2019, à l'occasion de la première année de gestion publique de l'eau à Terrassa, l'adjointe au maire chargée du territoire et de la durabilité de la municipalité, Lluïsa Melgares, et le directeur de Terrassa Taigua, Ramon Vazquez, ont présenté les résultats des douze premiers mois : un million d'euros de bénéfices qui, pour la première fois en sept décennies, n'ont pas été distribués aux actionnaires d’une entreprise privée. Mais à quoi a servi l'argent gagné pendant la première année de gestion publique ? Principalement à maintenir, améliorer et réparer les pannes du réseau de distribution plutôt obsolète, comme annoncé à l'époque par la mairie. Les citoyens ont-ils pu décider d'une manière ou d'une autre à quoi cet argent devait servir ? La réponse est non.

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L'eau ne doit pas être utilisée comme arme de guerre : il faut éviter les dommages civils et environnementaux dans le nord-est de la Syrie !

Traduction en français de la déclaration de Save the Tigris campaign
du 12 octobre 2019

Le 9 octobre, la Turquie a lancé une offensive militaire dans le nord-est de la Syrie. Un geste qui aura des conséquences désastreuses pour la région. Ce conflit armé aura un impact direct sur les populations, l'écosystème et la reconstruction post-conflit de la région. Les craintes d'une catastrophe humanitaire s'amplifient.

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COVID-19 : l’assainissement en première ligne

L’aggravation de la pandémie du Covid-19 place en première ligne les opérateurs de l’assainissement, régies publiques et entreprises privées, comme les très nombreuses entreprises sous-traitantes qui concourent à l’exercice d’un service public plus que jamais essentiel en cette période critique.

La France compte 21 000 stations d’épuration (STEP), mais rien de commun entre les gigantesques installations des grandes métropoles, dimensionnées pour traiter les eaux usées (et pluviales), de plusieurs centaines de milliers d’équivalent-habitants (EH), avant de les rejeter, après abattement partiel des divers polluants et virus pathogènes qu’elles contiennent, dans le milieu naturel (rivières et fleuves), et l’immense majorité de petites stations implantées en milieu rural et semi-urbain.

Ces dernières ne disposent pas d’un traitement de désinfection extrêmement poussé avant rejet dans le milieu naturel (UV, filtration membranaire…), mais de procédés plus rustiques, à l’efficacité parfois aléatoire, surtout si les infrastructures sont très anciennes, et que leur entretien est parfois sommaire.

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L’aide suisse au développement, Nestlé et la privatisation de l’eau

En février dernier, le Gouvernement de la Suisse annonçait la création d’une fondation à Genève, nommée « Geneva Science and Diplomacy Anticipator » (GSDA). Le but de cette nouvelle fondation est de réguler les nouvelles technologies, depuis les drones jusqu’aux voitures automatiques en passant par l’ingénierie génétique, comme l’évoquait à titre d’exemples le ministre des Affaires Etrangères Suisse Ignazio Cassis lors du lancement public de cette initiative.

Selon M. Ignazio Cassis, les nouvelles technologies se développent très rapidement et cette fondation doit « anticiper » les conséquences de ces avancées sur les plans politique et sociétal. La GSDA se veut également un pont entre les communautés scientifiques et diplomatiques, d’où son emplacement stratégique à Genève, qui accueille déjà plusieurs organisations internationales, de l’ONU à l’OMC.

Le Département suisse des affaires étrangères contribuera à hauteur de 3 millions de francs suisses -l’équivalent d’un peu plus de 3 millions de dollars- à la Fondation dans sa phase initiale entre 2019 et 2022. La ville et le canton de Genève contribueront chacun avec 300 000 FS durant la même période et des contributions privées sont également attendues. L’ancien PDG de Nestlé, Peter Brabeck-Letmathe a été choisi pour présider cette nouvelle fondation. Le vice-président en sera Patrick Aebischer, l’ancien président de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Patrick Aebischer a également été membre du Comité de Pilotage des Sciences de la Santé de Nestlé depuis 2015, comité fondé en 2011 par Nestlé et hébergé sur le campus de l’EPFL.

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