Réunion de fondation du Conseil berlinois de l’eau

L’ouverture rassemble un large spectre social

Le 28 novembre, ce sont plus de 40 personnes, pour la plupart représentant(e)s de comités d’action citoyens et d’organisations, qui ont ouvert les travaux du Conseil berlinois (nom provisoire) de l’eau avec le Berliner « Wassertisch » (Table berlinoise sur l’eau) au cours d’une réunion constitutive. Les premières prises de position ont été présentées entre autres par les représentants de la Table berlinoise sur l’énergie, l’alliance pour une gestion publique de l’eau (AöW), l’association allemande des utilisateurs d’espaces (VDGN), l’alliance allemande pour l’environnement et la protection de la nature (BUND), par l’Ökowerk de Berlin et le comité d’action citoyen Coopérative d’en bas. D’autres comités d’action citoyens et organisations s’associeront aux séances à venir.

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La Suisse et le 1%

« Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer. » Voltaire

« (…) les citoyens des sociétés démocratiques devraient prendre des cours d’auto-défense intellectuelle pour se protéger contre la manipulation et le contrôle » Noam Chomsky

Une récente et importante étude sur le noyau financier des entreprises multinationales éclaire certaines questions qui se posent en Suisse. Dans son introduction, ses auteurs écrivent :

« Dans cette étude nous avons décidé d’identifier de manière détaillée les membres des conseils d’administration des dix principales entreprises de gestion d’actifs et des dix compagnies les plus centralisées du monde. En raison des recoupements, nous arrivons à un total de trente entreprises qui ont en tout 161 membres dans leurs conseils d’administration. Nous pensons que ce groupe de 161 personnes représente le noyau financier de la classe capitaliste transnationale. Ils gèrent collectivement des fonds d’un montant de 23.91 trillions et sont actifs dans pratiquement tous les pays de la planète. Ils sont le centre du capital financier qui contrôle le système économique mondial. Les gouvernements occidentaux et les institutions politiques internationales travaillent dans l’intérêt de ce noyau financier afin de protéger la libre circulation des capitaux partout dans le monde. » [1]

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Eau: Le gouvernement français crée une nouvelle taxe

Dans la plus grande discrétion, les articles 35b à 35e du « Projet de loi pour la modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles », déjà examiné à deux reprises par le Sénat, et qui doit prochainement être adopté en deuxième lecture par l’Assemblée nationale, ont créé une nouvelle compétence obligatoire des communes et groupements de communes de « lutte contre les inondation et gestion des milieux aquatiques ». Son financement sera assuré par une nouvelle taxe de 40 euros par foyer assujetti, soit une recette estimée à 600 millions d’euros payés chaque année par les Français, en sus de la facture d’eau qu’ils acquittent déjà. L’histoire de cette nouvelle compétence et de cette nouvelle taxe témoignent de manière accablante que la gestion de l’eau échappe en France à tout contrôle démocratique, pour le plus grand profit des groupes d’intérêts qui en retirent des bénéfices colossaux.

Les enjeux financiers du secteur de l’eau en France sont considérables. Selon le rapport rendu public le 11 septembre 2013 par le Commissariat général à l’environnement et au développement durable (CGEDD), l’ensemble des deux cycles met en jeu des flux annuels de l’ordre de 23 Milliards € : le petit cycle de l’eau représenterait environ 17,2 Md€ et le grand cycle environ 5,6 Md €, dont plus de la moitié en provenance du contribuable au niveau national et 22% en provenance de l’industrie.

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Comment vaincre: la bataille pour l'eau en Grèce

Que faut-il pour qu’un mouvement gagne réellement? Les organisateurs de la campagne contre la privatisation de l'eau en Grèce partagent leur histoire et leur stratégie.

Le chemin vers la privatisation de l'eau en Grèce a été ouvert par l'entrée dans le marché boursier en 1999 des deux plus grandes compagnies d'eau, ce qui a conduit à l’arrivée de la multinationale française Suez. Mais c'est maintenant, avec l'accord de prêt entre le gouvernement grec et la troïka des bailleurs de fonds étrangers, que la véritable braderie va avoir lieu. Pour les citoyens assez patients pour lire l'ensemble du document, il y a une clause à la page 682 de la loi 4046/2012 qui inclut clairement dans la longue liste macabre des actifs à privatiser les deux plus grandes entreprises de l'eau de la Grèce, toutes les deux rentables: EYDAP (Athènes et sa région) et EYATH (Thessalonique et sa région).

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La France condamnée pour manquement au traitement des eaux urbaines résiduaires

Par un arrêt rendu ce 7 novembre 2013, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) vient de constater le manquement de la France aux obligations résultant de la directive 91/271/CEE du 21 mai 1991 relative au traitement des eaux urbaines résiduaires dite "Deru".

En vertu de cette directive, la France devait notamment mettre en place, avant le 31 décembre 2000, des systèmes de collecte et de traitement des eaux résiduaires dans les implantations urbaines de plus de 15.000 habitants situées dans des zones non sensibles. Après avoir communiqué à Bruxelles des informations montrant que de nombreuses agglomérations n'étaient pas en conformité avec la directive et que d'autres ne disposaient pas d'infrastructure adéquate, la France avait reçu une première lettre d'avertissement en juillet 2004. Le 17 octobre 2008, la Commission européenne lui adressait un avis motivé pour manquement aux obligations vis-à-vis de certaines agglomérations (au nombre de 140) soumises à l'échéance du 31 décembre 2000. Suite à quoi, la Commission avait annoncé, en novembre 2009, qu'elle allait assigner la France devant la CJUE pour non-conformité avec la législation de l'Union relative au traitement des eaux résiduaires urbaines.

L'arrêt de la cour de justice européenne