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La voracité énergétique et le lithium de Cáceres contre l'eau, la loi et les personnes

Category: Focus par pays et ville
Créé le lundi 1 avril 2024 22:27

Plataforma Salvemos la Montaña de Cáceres, 1er avril 2024

Aperçu de la situation du projet de mine de lithium de Cáceres

Le projet de mine de lithium de San José de Valdeflorez, à moins de 2 kms de la ville de Cáceres, 100 000 habitants, illustre parfaitement la perversion d'une partie des institutions publiques et de la politique qui fait passer le profit à court terme de l'exploitation minière et ses tentacules dans la société avant la sécurité de l'approvisionnement en eau, sa reconnaissance et sa protection. Elle a été dévoilée dans la ville en 2017, en même temps que diverses erreurs dans le traitement administratif par lequel les permis de recherche ont été accordés.

Pour un pacte social de l'eau à Terrassa

Category: Focus par pays et ville
Créé le lundi 30 janvier 2023 00:02

Terrassa, 30 janvier 2023

Communiqué de presse de l'Observatoire de l'eau de Terrassa
[ traduction en français du communiqué en catalan ]

L'Observatoire de l'eau de Terrassa (OAT) souhaite rendre publique sa préoccupation quant à la situation économique à laquelle l'entreprise publique Taigua (NdT: dont le statut est équivalent à la SPL en France) devra faire face dans un avenir immédiat en raison de l'augmentation scandaleuse des prix de l'énergie qui a eu lieu depuis l'année dernière. Cette augmentation a entraîné une hausse généralisée des prix de la plupart des fournitures nécessaires au fonctionnement normal du service, lequel nécessite une rénovation urgente du réseau de distribution. Selon les informations du rapport 2021 de gestion de Taigua, cette situation imprévue a un effet très négatif sur le pouvoir d'achat de l'entreprise obtenu avec les tarifs actuels, le pouvoir d’achat étant inférieur de 77% à ce qu'il était au début de 2014.

Pendant la gestion privée de Mina-Agbar, il était très difficile de connaître le bilan des profits et pertes. En 2013, sous la pression de la Taula de l’Aigua, Mina-Agbar a rendu public des bénéfices nets de son activité de gestionnaire à Terrassa d'environ 616 401 €, alors qu'en réalité l'activité de Mina-Agbar à Terrassa était bien plus importante, comme l'a démontré Taigua qui, au cours de ces quatre années de gestion publique, a obtenu des résultats, sans réviser les tarifs et en actualisant les salaires de son personnel, de plus de 3 millions d'euros de bénéfices par an.

Ces revenus nets ont permis à Taigua de continuer à investir dans l'infrastructure du service sans avoir besoin de recourir à des augmentations de tarif. Néanmoins, ils sont insuffisants pour combler le déficit d'investissement accumulé au cours des 75 années de gestion privée de Mina-Agbar, qui est estimé à environ 165 millions d'euros, dont 120 millions d'euros correspondent au remplacement du réseau secondaire, ce qui, sur un horizon de 30 ans, signifierait un investissement annuel de 5 millions d'euros/an, selon les informations du rapport 2021 de gestion de Taigua.

La RAP demande le maintien du bouclier social et du moratoire sur les coupures d'approvisionnement, ainsi que la réglementation du droit humain à l'eau

Category: Communiqués de presse
Créé le mercredi 20 octobre 2021 15:13

La RAP a rencontré le Secrétaire d'Etat à l'Environnement pour lui faire part de ses revendications concernant le maintien du bouclier social et du moratoire sur les coupures d'approvisionnement, ainsi que la réglementation du droit humain à l'eau.

Lors de la réunion, le secrétaire d'État à l'environnement a été informé de la demande de maintenir le bouclier social et de prolonger le moratoire sur les coupures des services d'eau, d'électricité et de gaz au-delà du 31 octobre.

Il a été affirmé qu'il est essentiel de passer des demandes palliatives à la réglementation par la loi du droit humain à l'eau en termes de garantie du minimum vital et d'interdiction des coupures d'approvisionnement.

20 octobre 2021

Mercredi 19 octobre, une délégation de la Red Agua Pública (RAP) a tenu une réunion avec Hugo Morán, secrétaire d'État à l'environnement, au cours de laquelle elle a fait part de sa position sur certaines des questions les plus pertinentes qui affectent les services du cycle urbain de l'eau dans la situation actuelle. Plus précisément, les questions suivantes ont été soulevées :

La Red Agua Pública demande au Ministère de la Santé espagnol que le processus de transposition de la directive européenne sur l'eau potable soit participatif et transparent

Category: Communiqués de presse
Créé le mercredi 9 juin 2021 11:18

Traduction en français du communiqué de la Red Agua Pública

9 juin 2021

Le 16 décembre 2020, le Parlement et le Conseil de l'Union européenne ont adopté la directive 2020/2184 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine. Cette directive a remplacé la directive actuelle datant de 1998, qui était clairement dépassée. La révision de la directive a été motivée, en grande partie, par la pression exercée par l'initiative citoyenne Right2Water "Le droit à l'eau et à l'assainissement en tant que droit de l'homme", soutenue par près de 2 millions de citoyens européens et de nombreuses organisations sociales qui ont fait valoir que l'approvisionnement en eau ne peut être régi par les règles du marché intérieur, qu'il doit être en dehors du processus de libéralisation et qu'il doit répondre à des conditions strictes d'information, de participation du public et de responsabilité, le tout dans le contexte général de la reconnaissance du droit de l'homme à l'eau.

Malgré le fait que le Parlement européen ait pris en compte les demandes de l'initiative Right2Water, lors du processus de révision de la directive de 1998, une partie importante des demandes des citoyens a été reléguée au second plan, de sorte que la directive approuvée en décembre 2020, bien qu'elle représente un important pas en avant par rapport à la précédente, ne couvre pas la partie fondamentale des demandes des citoyens exprimées dans l'initiative Right2Water.

Le recul du delta du Llobregat

Category: Focus par pays et ville
Créé le lundi 3 mai 2021 20:51

Traduction en français d'un article de la Taula del Llobregat

Le delta du Llobregat a reculé de 800 mètres en un siècle. Une étude de l'université polytechnique de Catalogne révèle que la largeur du fleuve à l'embouchure était de 275 mètres en 1846 et qu’elle est actuellement de 36 mètres.

Des scientifiques de l'Université Polytechnique de Catalogne dévoilent des données surprenantes sur le fleuve Llobregat et son delta, dans une étude publiée dans la revue Natural Hazards and Earth System Sciences. La donnée la plus significative est la quantification du recul du delta en un peu de plus de 100 ans. À partir de cartes historiques géolocalisées, ils ont déterminé que le delta du Llobregat, à l'embouchure, a reculé de 800 mètres entre 1891 et 2000, avant la déviation de l'embouchure pour l'agrandissement du Port de Barcelone.

Ces données sont pertinentes car elles n'avaient jamais été calculées avec ce niveau de précision. "Ce recul est très important. On savait que du sable était ajouté au delta du Llobregat parce qu'il reculait, mais l'ampleur de ce recul était inconnue", explique Arnau Prats, chercheur à l'UPC et l'un des co-auteurs de l'étude.

Les scientifiques sont partis d'une thèse qui n'a pas été confirmée par la suite. "L'hypothèse que nous avons formulée était que les infrastructures, les travaux de génie civil, le chemin de fer AVE, les barrages, mais surtout l'autoroute et la voie rapide, étaient responsables de cette modification du cours inférieur du Llobregat", explique Carles Ferrer, professeur et chercheur à l'UPC et l'un des trois auteurs de l'étude.

Les universitaires ont eu une surprise : "La voie rapide et l'autoroute ont été construites il y a 50 ans et l'échelle de temps du recul du delta est de plus d'un siècle", souligne Juan P. Martín Vide, également enseignant et chercheur à l'UPC et troisième co-auteur de l'étude. Il fallait donc chercher les causes ailleurs.

Les barrages écluses du Llobregat et l'action érosive de la mer, principales causes du recul du delta

Les auteurs de l'étude considèrent que les barrages réservoirs de la Baells, de la Llosa del Caballo et de Santo Ponç ne sont pas les principaux responsables du recul du delta car ils sont situés à plusieurs kilomètres de l'embouchure et "le transport des sédiments est lent", selon le chercheur Arnau Prats. Il explique que "le transport de sédiments grossiers du fond de la rivière peut prendre des décennies pour arriver de la Baells à l'embouchure". 

Les trois auteurs de l'étude -Juan P. Martín Vide, Carles Ferrer et Arnau Prats- désignent les barrages écluses comme la principale cause du recul du delta. Ils ont été construits tout au long du XIXe siècle dans le but d'exploiter l'énergie hydraulique. Ces infrastructures, ainsi que les différentes canalisations dans le dernier tronçon du fleuve, ont réduit l'apport de sédiments grossiers au Prat de Llobregat, qui sont ceux qui font avancer le delta. Et à cela s'ajoute l'action des vagues, qui a érodé les terres que le fleuve avait gagnées sur la mer. 

D'autre part, les chercheurs ont constaté que lorsqu'il y a une crue à l'amont de la rivière, les marais réduisent l'apport de sédiments car ils réduisent le débit d'eau de 20 %. Et cette diminution a un effet sur le transport du sable et du gravier. "Nous avons constaté que les barrages réservoirs entraînent, en moyenne, une réduction de 20 % du débit de pointe du Llobregat à l'embouchure du fleuve, et que cette réduction de 20 % entraîne une réduction de 40 % du transport des sédiments du fleuve". Malgré tout, l'incidence de cette inertie est encore limitée dans le delta. Selon le professeur Juan P. Martin Vide, l'effet "sera plus important dans quelques décennies". 

Éliminer les canalisations pour inverser la tendance

Les scientifiques ne prévoient pas de solutions miracles mais un changement de tendance. "Nous ne pouvons pas parler de solutions comme dans d'autres domaines de la vie ou de l'ingénierie, où tout est résolu une fois le remède connu et appliqué. Ici, il faudrait plutôt penser à des changements de tendance", explique Juan P. Martín Vide.

Ils estiment que les mesures qui peuvent être prises prendront beaucoup de temps pour devenir visibles. "Nous devons garder à l'esprit que ces barrages écluses sont situés à plusieurs kilomètres en amont du delta. Par conséquent, toute action entreprise maintenant mettrait beaucoup de temps à être remarquée", ajoute Carles Ferrer. Et de proposer : "En plus des barrages écluses, on pourrait aussi penser aux petits ruisseaux, affluents, etc. canalisés grâce à des digues en béton, qui limitent aussi l'apport sédimentaire vers le delta et sont plus proches de l'embouchure. Nous pourrions penser à supprimer ces canalisations ce qui, à long terme, pourrait contribuer à augmenter l’apport sédimentaire du Llobregat au delta". 

La suppression de ces canalisations et écluses est la solution à long terme proposée par l'étude, tandis que l'apport traditionnel de sable sur les plages du delta est une mesure à court terme et éphémère.

La nouvelle embouchure du fleuve, un piège à sédiments

Le Llobregat est l'une des rivières qui ont été exploitées de manière intensive depuis la révolution industrielle en Catalogne.

Depuis la source, à Castellar de n'Hug, jusqu'à l'embouchure, dans le Prat de Llobregat, on trouve sur 170 kilomètres les barrages réservoirs de la Baells, de la Llosa del Caballo et de Santo Ponç, auxquels s'ajoutent de nombreux barrages écluses et canalisations.

En 2004, a été inaugurée la déviation de l'embouchure à 2 km plus au sud que l'embouchure initiale, en raison de l'agrandissement du port de Barcelone. L'infrastructure ne prévoyait toutefois pas ce qu'il adviendrait des sédiments. "La nouvelle embouchure est deux fois plus large que l'ancienne. Et cela pose un problème pour le transport des sédiments de la rivière à la plage. En cas de crue, lorsque le transport de sédiments est plus important, le lit de la rivière est plus large et la vitesse de l'eau est donc plus faible. Par conséquent, les matériaux transportés par la rivière sont piégés au fond et atteignent moins la côte". Et ce fait n'est pas sans conséquences : "Ce qui se passe, c'est que ce fond augmente en raison de l'accumulation de sable qui vient de l'amont et qui n'est pas déposé sur la côte. Et cela, à long terme, peut être un problème car la capacité hydraulique de ce chenal peut diminuer en raison de la remontée du fond", conclut le chercheur Arnau Prats.

Le fleuve le plus "travailleur"

Depuis le début du XIXe siècle, le fleuve Llobregat s'est doté de barrages écluses et de canalisations pour alimenter les usines textiles, nées de la révolution industrielle. À tel point que le géographe français Pierre Deffontaines (1894-1978) a déclaré : "aucun fleuve au monde, peut-être, n'a été l'objet d'une exploitation aussi intensive que l'indigent Llobregat".

Sources :

https://beteve.cat/medi-ambient/retroces-delta-riu-llobregat/

https://www.sostenible.cat/reportatge/el-preu-de-la-revolucio-industrial-al-llobregat

Lumières et ombres de deux années de gestion publique de l'eau à Terrassa

Category: Nouvelles diverses
Créé le lundi 9 novembre 2020 21:25

Traduction en français d'un article du Salto Diario

En décembre 2020, cela fera deux ans que la société publique de gestion des eaux de Terrassa Taigua a pris le relais de la société privée MINA Aigües de Terrassa. Cependant, MINA maintient une partie de son influence par le biais de contrats et de services liés à l'eau, en vigueur aujourd'hui. Ni les délais de l'administration ni les réticences des mouvements sociaux à entrer dans l'institution n’ont permis de mener à son terme le processus de remunicipalisation de l'eau. La négociation de la création et de l'établissement des attributions de la société publique Terrassa Taigua et de l'Observatoire de l'eau de Terrassa n'a pas non plus été menée correctement avec le conseil municipal précédent.

En décembre 2019, à l'occasion de la première année de gestion publique de l'eau à Terrassa, l'adjointe au maire chargée du territoire et de la durabilité de la municipalité, Lluïsa Melgares, et le directeur de Terrassa Taigua, Ramon Vazquez, ont présenté les résultats des douze premiers mois : un million d'euros de bénéfices qui, pour la première fois en sept décennies, n'ont pas été distribués aux actionnaires d’une entreprise privée. Mais à quoi a servi l'argent gagné pendant la première année de gestion publique ? Principalement à maintenir, améliorer et réparer les pannes du réseau de distribution plutôt obsolète, comme annoncé à l'époque par la mairie. Les citoyens ont-ils pu décider d'une manière ou d'une autre à quoi cet argent devait servir ? La réponse est non.

L'irrigation en Espagne

Category: Vidéos
Créé le mercredi 30 septembre 2020 16:42

Lors de la journée consacrée à l'irrigation agricole, organisée par France Nature Environnement Languedoc-Roussillon le 30 septembre 2020, Annelies Broekman (CREAF, Université Autonome de Barcelone) a présenté la situation de l'irrigation en Espagne.

Pollution par le purin des sources d’Osona et Lluçanès en 2020

Category: Focus par pays et ville
Créé le mercredi 6 mai 2020 18:12

Le Grup de Defensa del Ter analyse la concentration en nitrates dans des sources situées dans les comtés d'Osona et de Lluçanès depuis 19 ans et cette année, le record historique de la concentration en nitrates a été battu dans l'une de ces sources. L'analyse a été possible grâce à 53 volontaires du Grup de Defensa del Ter qui ont visité 164 sources, dont 13 ne coulaient pas. La concentration moyenne en nitrate était de 72 mg/l, alors que l'OMS a fixé la limite de potabilisation de l’eau à une concentration en nitrates de 50 mg/l. La valeur moyenne cette année est légèrement inférieure à celle de 2019, qui était de 76 mg/l, bien que la différence ne soit pas suffisamment significative pour supposer qu'il y a eu une réelle baisse de la pollution. Nous avons encore près de la moitié des sources contaminées, soit environ 45%.

La source Gana de Calldetenes avec 492,2 mg/l de nitrates a été la plus polluée cette année, battant le record historique depuis le début des analyses en 2002, suivie de deux sources habituellement sur le podium, la source Gallisans de Santa Cecília de Voltregà, avec 465,8 mg/l, et en troisième position, la source Cassanell de Taradell, avec 344,80 mg/l. L'année dernière, le premier prix avait été décerné à cette dernière source, avec 456,8 mg/l. Cette année, cependant, la source Gana est à près de 500 mg/l de nitrate, une valeur 10 fois plus élevée que ce que l'OMS autorise pour la potabilisation de l’eau. C'est sans aucun doute la valeur la plus élevée que nous ayons trouvée en 19 ans d’analyse des sources.

Lire la suite en catalan sur le site web du Grup de Defensa del Ter

Mesures d'urgence

Category: Communiqués de presse
Créé le lundi 23 mars 2020 22:47

Traduction en français du communiqué #MedidasDeEmergencia

23 mars 2020

Nous, les organisations à l’initiative du Plan de Choc Social, nous considérons que le « Décret-loi royal 8/2020 du 17 mars, prenant des mesures urgentes extraordinaires pour faire face à l’impact économique et social du COVID -19 » est très loin de parvenir à protéger la majorité de la société et, en particulier, de la classe ouvrière.

Si le gouvernement ne souhaite vraiment laisser personne au bord du chemin, comme ce fut le cas en 2008, il doit élargir sa vision. Il y a des mesures qui doivent être appliquées de toute urgence pour ne plus mettre des vies en danger et éviter un effondrement sanitaire et social.

Le gouvernement doit écouter les centaines de syndicats, d’organisations et de plateformes antiracistes, féministes, écologistes et sociales qui exigent une sortie de cette crise à la fois sanitaire, sociale, climatique, écologique et économique, et que la vie soit au centre des préoccupations et non les bénéfices des grandes entreprises.

Laisser aux mains de la seule bonne volonté de l’IBEX 35, des spéculateurs et d’autres pouvoirs économiques, la protection de la société et de l’environnement n’est pas une option acceptable si on veut éviter l’accroissement des inégalités sociales, la dégradation climatique et la destruction des droits.

Nous résumons ci-après quelques mesures urgentes que nous exigeons et que nous allons défendre grâce à la solidarité, l’organisation collective et la mobilisation :

Les tribunaux tranchent en faveur d'Agbar, mais ce n'est pas fini!

Category: Focus par pays et ville
Créé le vendredi 27 décembre 2019 15:57

19 décembre 2019.

La décision de la Cour suprême de justice espagnole qui devait faciliter la remunicipalisation de la gestion de l’eau à Barcelone reprend les arguments d’Agbar et valide un modèle opaque et irrégulier.

En 2012, l’aire métropolitaine de Barcelone (AMB) a créé la société d’économie mixte Aigües de Barcelona, qui gère les services d'eau dans 23 municipalités de l’aire métropolitaine.

Positionnement de la RAP sur les propositions de programme gouvernemental du PSOE et de UP

Category: Communiqués de presse
Créé le mercredi 18 septembre 2019 14:09

 

La Red Agua Pública (RAP) déplore que les propositions présentées par le Parti Socialiste (PSOE) et Unidas Podemos (UP) pour l’adoption d'un programme gouvernemental n'incluent pas ses revendications fondamentales sur le cycle intégral de l'eau urbaine.

La RAP, bien qu'elle n'ait pas été consultée lors de la rédaction de ces deux documents, avait adressé ses revendications aux deux formations politiques.

À l'occasion des négociations visant à convenir d'un éventuel programme gouvernemental, le PSOE et UP ont récemment publié des documents résumant leurs approches programmatiques respectives. À la fin du mois d'août, UP a présenté ses propositions de reprise du dialogue en vue d'un accord global de coalition gouvernementale, tandis que le PSOE a présenté au début du mois de septembre sa proposition ouverte pour un programme commun progressiste. La RAP se déclare préoccupée par le fait qu'elle n'a pas été consultée lors de la rédaction des deux documents et, en particulier, parce que les documents susmentionnés n'incluent pas ses demandes concernant le cycle intégral de l'eau urbaine, malgré qu'elle les ait transmises au PSOE et à UP, de même qu'aux autres partis représentés au parlement.

Aire métropolitaine de Barcelone: Engagement pour une eau publique et démocratique

Category: Focus par pays et ville
Créé le vendredi 15 mars 2019 00:10

Traduction en français de la lettre d'engagement du Moviment per l’Aigua Pública i Democràtica

La croissance de la ville de Barcelone l'a obligée à s'étendre au-delà de ses propres murs et à urbaniser dans le district de l'Eixample. Depuis lors, la gestion de l’eau a principalement été confiée au secteur privé et s'est développée de cette manière dans la majorité des villes de la grande métropole. Malgré cela, en 2010, un tribunal de Barcelone a jugé qu'il n'y avait pas un véritable marché public pour réglementer cette gestion. Deux ans plus tard, en 2012, le conseil de l'aire métropolitaine de Barcelone (AMB) a créé une société d’économie mixte avec pour partenaire la Sociedad General de Agua de Barcelona (groupe AGBAR) pour gérer le cycle urbain de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement.

En 2016, la création de la société d’économie mixte a été annulée par la Cour Suprême de Catalogne (TSJC) en raison de diverses irrégularités : il n'y avait pas eu d’étude justifiant la raison pour laquelle la gestion publique-privée était la meilleure option ; le contrat a juste été "transmis" - concédé sans appel d'offres – à l’actionnaire privé de la société d’économie mixte ; et enfin, l'évaluation des actifs a été très manifestement en faveur d’AGBAR. La décision du TSJC sera examinée dans les prochains mois par la Cour suprême d'Espagne, qui a l'obligation de rendre un verdict définitif. Si ce verdict se prononce contre la société d’économie mixte, ce serait l'occasion parfaite de remunicipaliser à nouveau l'eau des communes de l’AMB.

La Red Agua Publica soutient le processus de remunicipalisation dans l’intercommunalité de Los Molinos, Badajoz

Category: Focus par pays et ville
Créé le mercredi 9 janvier 2019 22:40

 

dénonce les obstructions de l'ancien concessionnaire et la désinformation de la Fédération de l'Industrie, de la Construction et de l'Agro de l’UGT Extremadure.

Le 1er janvier 2019, l’intercommunalité de Los Molinos a remunicipalisé le service d'approvisionnement en eau en le confiant au Consorcio de Gestión de Servicios Medioambientales de la Diputación de Badajoz (Promedio) après l'expiration, le 31 décembre, du contrat en vigueur depuis 25 ans avec la société Aqualia. Ainsi, le système d'approvisionnement en eau potable de 60 000 habitants de douze localités est revenu à la gestion publique directe.

L'avenir de l'eau publique à Terrassa commence aujourd'hui avec l'effort et la participation de tous

Category: Focus par pays et ville
Créé le lundi 10 décembre 2018 22:34

Traduction en français du communiqué de la Taula de l’Aigua de Terrassa concernant la création de la société "TAIGUA-EPEL", chargée de la gestion publique du service d'approvisionnement en eau potable pour les citoyens de Terrassa. Le 10 décembre 2018 est un moment historique pour la ville et une date à retenir. 

Avec l’effort et la participation de tou(te)s, le futur de l’eau publique commence aujourd’hui.

La remunicipalisation de l’eau est le résultat d’un long et intense processus qui a eu pour moteur principal la participation citoyenne. Pose d'une première pierre avec les signataires du "Pacte pour la gestion publique de l'eau à Terrassa", avec 8 000 signatures de citoyens, grâce au travail effectué par le biais d'entités et de collectifs de citoyens rassemblés dans le cadre du Consell d'Entitats de Accion Citoyen et du Parlamento Ciudadano de Terrassa. En tant que Taula de l’Aigua de Terrassa, nous ne pouvons que commencer ce communiqué en remerciant cet ensemble d’entités et de collectifs, plus particulièrement l’AFPT et les Associations de Veïns, l’Observatori Ciutadà Municipal, le PAH-APE et l’Espai Drets, et aussi le XES et les collectifs Iaïoflautes et Casal de la Dona, avec la complicité de Dones d'Aigua. Un remerciement très spécial également à l’ensemble du réseau d’Aigua és Vida et à l’European Water Movement Mouvement, acteurs essentiels.

Le Parlement espagnol ouvre le robinet de la remunicipalisation de l'eau malgré les votes contre du PP et de Cs

Category: Nouvelles diverses
Créé le jeudi 15 novembre 2018 21:43

Traduction en français d'un article du journal El Salto.

Un vote serré, avec l'absence de plusieurs députés du Parti Populaire, adopte une proposition de En Comú Podem pour aider les municipalités à gérer et récupérer le cycle intégral de l'eau.

Les mairies pourront récupérer la gestion directe de l'eau. Tel était le principal résultat de la proposition présentée par En Comú Podem (ECP, la branche catalane de Podemos) et adoptée aujourd'hui après les votes en faveur de tous les groupes parlementaires, à l'exception du Parti Populaire et de Ciudadanos - qui ont voté contre - et du PDeCAT (la droite indépendantiste catalane) - qui s’est abstenu.

Le résultat serré du vote - 167 voix contre 165 - a été rendu possible par le fait que plusieurs membres du PP n'étaient pas présents lors du vote. En outre, deux membres du PDeCAT se sont abstenus.

La proposition, qui a été défendue en plénière par la députée d'ECP Alicia Ramos, demandait au gouvernement de modifier la loi de stabilité budgétaire et de viabilité financière et la loi de rationalisation locale, lois qui limitent l’autonomie des municipalités à gérer et/ou récupérer la gestion du cycle de l’eau. Ces changements proposés par ECP misent sur une plus grande autonomie locale des municipalités pour qu'elles puissent gérer "l'ensemble du cycle de l'eau, mais en donnant la priorité à la consommation humaine", explique le groupe parlementaire dans un communiqué.

Règlement de l'Observatoire de l'Eau de Terrassa

Category: Focus par pays et ville
Créé le dimanche 28 octobre 2018 15:24

19 juillet 2018

Traduction en français du Reglament de l'Observatori de l'aigua

Municipalité de Terrassa

Secteur du territoire et de la durabilité
Service de l'environnement

PREAMBULE

Conformément aux objectifs de service public d'approvisionnement en eau de Terrassa, figurant dans le Rapport justificatif pour la détermination du mode de gestion du service, approuvé le 22 mars 2018 par le Conseil municipal, avec la volonté politique d'améliorer la gouvernance de la ville en élargissant la participation, la collaboration et la concertation avec les citoyens et les acteurs sociaux, suite à l'initiative citoyenne qui a impulsé le processus de changement du mode de gestion du service, le présent règlement définit et réglemente un nouvel espace de participation afin d’initier une nouvelle étape et définir une nouvelle culture de la participation citoyenne dans la gestion des biens communs de la ville.

Ce nouvel espace prend le nom d'Observatoire de l'Eau de Terrassa et est conçu comme un organe participatif qui fonctionnera de manière autonome, avec son propre plan d'action et des moyens suffisantes pour être en mesure de remplir ses fonctions et d'atteindre ses objectifs, dans le respect des critères démocratiques établis par la Municipalité de Terrassa.

Agbar poursuit Aliança contra la Pobresa Energètica devant les tribunaux

Category: Communiqués de presse
Créé le lundi 7 mai 2018 11:27

L'entreprise privée dénonce trois militants pour une action menée en février dernier, essayant ainsi d'empêcher la lutte pour le droit d'accès à l'eau et à l'énergie.

Barcelone, 7 mai 2018

En tant qu'APE (Aliança contra la Pobresa Energètica) nous avons oeuvré depuis notre création pour arrêter les coupures d'eau, d'électricité et de gaz en Catalogne et nous avons affronté les grandes multinationales pour exiger la protection de droits aussi essentiels que l'accès à l'eau et à l'énergie. Nous sommes parvenus, conjointement avec la PAH (Plataforma d'Afectats per la Hipoteca) et l'ODESC (Observatori de Drets Econòmics Socials i Culturals), ainsi qu'avec le soutien de nombreuses autres entités et groupes, à promouvoir une loi qui a mis fin à plus de 40.000 coupures en Catalogne et nous avons placé les entreprises de fourniture d'eau, d'électricité et de gaz au centre du problème, en désignant ces entreprises aux bénéfices multimillionnaires, comme responsables d'un fléau qui touche plus de 10% de la population en Catalogne.

Aigües de Barcelona (Groupe Agbar-Suez) a décidé aujourd'hui de traduire en justice trois militants de l'APE pour une action revendicative qui a eu lieu dans ses bureaux commerciaux de Barcelone le 27 février dernier. Par cette action, Agbar démontre qu'elle va à l'encontre de ceux qui défendent les droits des citoyens et choisit la voie de la répression contre la société civile organisée.

Des organisations environnementales et sociales ainsi que des conseillers municipaux du district de Baix Llobregat conviennent de créer la Taula del Llobregat

Category: Communiqués de presse
Créé le mardi 24 avril 2018 10:05

Ils partagent le désir de construire un large mouvement citoyen qui couvre l'ensemble du bassin versant où le besoin d'un fleuve Llobregat vivant rencontre le mouvement social pour l'eau bien commun.

Terrassa, avril 2018

Lors d'une réunion tenue à Terrassa en avril dernier, divers acteurs liés au Llobregat se sont rencontrés, convoqués par la Taula de l’Aigua de Terrassa et par ProuSal! avec l'intention de promouvoir une Taula de conca (plateforme de bassin versant), informant comme l'eau s’écoule de la source à l'embouchure.

Ont participé à cette première réunion, les conseillers municipaux de Cornellà, Abrera, Olesa et Rubí, ainsi que les organisations Aigua es Vida, Martorell Viu, Xarxa per una Nova Cultura de l'Aigua (XNCA) Ecologistes en Acció de Catalunya (EEAC), le Grup de Defensa del Ter (GDT), le Moviment Ecologista Sant Feliu (MES), le groupe Alternativa d'Unitat Popular (AUP) de Rubí et la Societat Esportiva de Pescadors d'Abrera. Étaient également présents pour l'Université, la Chaire UNESCO en durabilité (CUS) de l'UPC, des représentants de l'Institut des sciences et technologies environnementales (ICTA), ainsi que deux techniciens du Conseil municipal de Terrassa.

Attac France dénonce une atteinte à la démocratie locale et à la remunicipalisation de l’eau par le gouvernement espagnol

Category: Focus par pays et ville
Créé le jeudi 18 mai 2017 18:13

Par le biais du projet de budget de l’année prochaine qui est actuellement discuté au parlement, le gouvernement espagnol tente d’imposer aux municipalités une barrière supplémentaire à la remunicipalisation de leurs services d’eau et d’assainissement. Cette tentative s'inscrit dans la stratégie de reconquête des services locaux par les entreprises privées et les politiciens qui les soutiennent partout en Europe.

Les municipalités dirigées par le parti populaire en déléguant leurs services publics à des entreprises privées (essentiellement Agbar, filiale de Suez, et Aqualia pour les services de l’eau et de l’assainissement) sous la forme de concessions, ont fait de l’Espagne un des pays européens où la privatisation des services locaux est la plus avancée. Mais les dernières élections municipales qui ont vu plusieurs villes gagnées par des coalitions de gauche soutenues par les mouvements sociaux issus du 15M, ainsi que les nombreuses affaires de corruption dans l’attribution de concessions impliquant des maires du parti populaire, sont en train de changer la donne. Plusieurs municipalités comme Valladolid et Terrassa ont choisi de faire gérer leur service d’eau par un opérateur public et donc de ne pas renouveler le contrat de concession qui les liait à une entreprise privée ; et d’autres comme la métropole de Barcelone se préparent à le faire. De plus, il y a souvent la volonté politique de rendre la gouvernance du nouvel opérateur public plus démocratique et ouverte à la société civile, afin de contrôler que cet opérateur public agit bien en fonction de l’intérêt général et non pas dans une logique de profit.

Pour contrer cette vague de remunicipalisation, le gouvernement espagnol (c’est à dire le parti populaire allié au secteur privé) a introduit une clause (numéro 27) dans le projet de budget qui interdit le transfert dans le nouvel opérateur public du personnel travaillant auparavant pour l’opérateur privé. La reprise du personnel qualifié de l’ancien opérateur privé garantit une bonne continuité de service lors du passage en gestion publique. En France, les grandes régies publiques récemment crées ont toutes repris du personnel de l’ancien délégataire privé. Interdire la reprise du personnel rend la remunicipalisation plus difficile et plus risquée, tout en étant une attaque directe contre la démocratie locale et le droit des travailleurs.

Renversement de tendance: L’Espagne en marche vers la remunicipalisation de l’eau

Category: Focus par pays et ville
Créé le jeudi 11 août 2016 19:49

11 août 2016.

Il y a tout juste un an, nous discutions sur la façon dont l'Espagne résistait à la dernière vague de privatisation de l'eau, à la suite des politiques d'austérité et de la dette, assaisonnées de scandales de corruption.

Mais à la suite des élections municipales et régionales il y a un an, la tendance s’est inversée. En réaction à la crise à long terme, aux attaques contre les services publics et à la corruption dans les partis traditionnels, de nombreux mouvements de citoyens se sont organisés pour se présenter aux élections, avec un grand succès à Madrid, Barcelone, Saragosse, Ferrol, Santiago, Cadix, La Corogne et Valence, parmi d'autres. 

L'une des principales réalisations de ces mouvements a été d'introduire dans l’opinion publique le débat sur la façon de gérer les services publics, comme ceux de l'eau. À la fin de 2015, 57% de la population en Espagne recevait l'eau du robinet d'un opérateur privé. Une des conséquences les plus inquiétantes est que plus de 500.000 familles reçoivent chaque année un avis de coupure d’eau, selon les données de l'association espagnole des opérateurs d’eau publics.

Valladolid, une ville d'environ 300.000 habitants, capitale de la région nord-ouest de Castilla y León, a fait le premier grand pas il y a quelques semaines. Le conseil municipal a annoncé que la ville allait récupérer le contrôle public de la gestion de l'eau, 20 ans après la privatisation de Aguas de Valladolid, lorsque le contrat expirera en Juillet 2017. Aguas de Valladolid fait actuellement partie du groupe AGBAR-Suez. Les raisons de cette remunicipalisation est une rengaine déjà entendue: sous-investissement dans les infrastructures, tarifs élevés et manque de contrôle démocratique sur une ressource aussi importante... Ce sont les mêmes problèmes qui ont conduit plus de 200 villes à travers le monde à reprendre le contrôle de leurs services d'eau au cours des 15 dernières années.

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